Résilience aux inondations au Québec : un guide concret pour les municipalités

Face à des inondations de plus en plus fréquentes, les municipalités québécoises ont un rôle crucial à jouer dans la protection de leurs infrastructures et de leurs citoyens. Le changement climatique intensifie les crues, mais de nouvelles approches permettent d’agir efficacement, sans attendre la prochaine catastrophe.

Dans cet article, nous vous présentons des pistes concrètes pour renforcer la résilience aux inondations au Québec.

Pourquoi parler de résilience maintenant?

Les événements extrêmes ne cessent de se multiplier. Rien qu’en août 2024, la tempête Debby a provoqué des crues records, affectant 55 communautés au Québec. De Gatineau à Saint-Jérôme, les infrastructures municipales ont été mises à rude épreuve : routes coupées, réseaux électriques endommagés, évacuations d’urgence…

La question n’est plus si une inondation surviendra, mais quand. Et surtout : y sommes-nous prêts?

Un nouveau règlement, de nouvelles obligations

Depuis juin 2025, le Québec a mis en vigueur un nouveau règlement sur les milieux hydriques et les ouvrages de protection contre les inondations. Ce cadre législatif oblige les municipalités à intégrer des mesures d’atténuation des risques dans leurs plans d’aménagement.

Voici les éléments clés de ce nouveau cadre :

  • Cartographie et zonage des inondations : Le territoire assujetti aux contraintes d’inondation sera élargi de 30 à 40 % avec les nouvelles cartes, lesquelles intégreront les connaissances scientifiques récentes et l’impact des changements climatiques. Les zones inondables sont désormais classées par niveaux de risque : faible, modéré, élevé ou très élevé, remplaçant les anciennes zones 0-20 ans (correspondant à un risque annuel d’environ 5 %) et 20-100 ans (soit une probabilité de 1 à 5 % par an). Une nouvelle notion de zone de mobilité du cours d’eau est introduite, correspondant aux espaces où la rivière pourrait déplacer son lit à l’avenir. À terme, environ 30 % de superficie additionnelle sera considérée en zone inondable une fois ces cartes officialisées, en raison d’une meilleure précision et de la prise en compte des crues moins fréquentes aggravées par le climat.
  • Restrictions et permis en zones inondables : Le règlement provincial définit les interventions permises ou interdites selon la classe de zone. Par exemple, reconstruire une résidence après sinistre sera autorisé en zone à risque faible, mais interdit en zone à risque très élevée . Les municipalités doivent désormais délivrer des permis municipaux obligatoires pour plusieurs types de travaux, dans les milieux hydriques ou zones inondables qui ne requièrent pas d’autorisation ministérielle. Ces permis sont encadrés par des conditions techniques strictes (p.ex. gestion des remblais, protection de la végétation, normes de construction) afin d’assurer la sécurité publique. Des sanctions importantes sont prévues : des amendes de 2 500 $ à 6 000 000 $ peuvent être imposées aux municipalités ou promoteurs en cas de non- conformité.
  • Ouvrages de protection contre les inondations (OPI) : Le nouveau règlement (ROPI), encadre les digues permanentes et autres ouvrages fixes. Il imposedes études de caractérisation obligatoires tous les 10 ans pour chaque ouvrage et des normes strictes de conception et d’entretien. La construction ou la modification d’une digue permanente est désormais soumise à autorisation ministérielle et à une évaluation d’impact environnemental. Les municipalités doivent également inscrire ces ouvrages au Registre foncier. Enfin, le nouveau règlement provincial considère qu’une zone protégée par un OPI aura un “risque résiduel” : la cartographie distinguera ces secteurs protégés, mais où un aléa subsiste derrière l’ouvrage.
  • Plans de gestion des risques d’inondation (PGRI) : Les municipalités régionales de comté (MRC) peuvent élaborer facultativement un plan de gestion des risques liés aux inondations, soutenu par une expertise technique. Ce plan de gestion vise à adapter l’aménagement du territoire aux réalités locales d’inondation, avec une vision de sécurité civile durable et des bénéfices environnementaux. Son contenu minimal est défini par le règlement : délimitation du territoire, stratégie d’aménagement, types de constructions admissibles selon la zone, et surtout, les mesures d’atténuation à mettre en œuvre. Une fois approuvé par le gouvernement, le plan peut autoriser certaines activités normalement interdites en zone inondable, sous conditions strictes. Le plan doit être révisé tous les 10 ans ou après une inondation majeure. Ce levier réglementaire offre une approche adaptative : par exemple, requalifier un quartier inondable ou autoriser des agrandissements limités, à condition de compenser par des mesures de protection appropriées.

En somme, le cadre québécois 2025 renforce la résilience aux inondations en uniformisant les normes à l’échelle provinciale tout en outillant les municipalités. Désormais, chaque municipalité doit intégrer ces règles dans sa planification urbaine, informer ses citoyens et veiller à la conformité des projets en zones inondables. Ce contexte réglementaire plus exigeant incite aussi à explorer des solutions innovantes et temporaires pour atténuer le risque, dont font partie les barrières anti-inondations amovibles.

Intégration des barrières anti-inondation en aluminium SBB comme ouvrage temporaire

Le nouveau cadre légal reconnaît l’importance des “mesures d’atténuation des risques liés aux inondations” dans la planification territoriale. L’article 145-c du règlement prévoit que les plans de gestion des risques doivent identifier de telles mesures, « tels l’adaptation de bâtiments ou l’aménagement d’infrastructures végétalisées », pour protéger les communautés. À ce titre, les barrières anti-inondations en aluminium de SBB Structures constituent une mesure d’atténuation, s’apparentant à un ouvrage temporaire de protection que les municipalités peuvent intégrer à leur stratégie.

Par définition, un ouvrage de protection amovible déployé de façon non permanente est traité différemment d’une digue fixe. Le règlement stipule que « tout ouvrage temporaire est démantelé et retiré du milieu » après usage. Les barrières anti-inondations en aluminium SBB répondent exactement à ce critère : elles sont installées uniquement en cas de menace d’inondation et démontées une fois la crue passée. Cette caractéristique facilite grandement la conformité environnementale, car elle évite la modification permanente des berges et du lit des cours d’eau. Aucune emprise durable n’est laissée dans le milieu hydrique, ce qui est un atout aux yeux des autorités. En situation d’urgence déclarée, la mise en place d’un ouvrage temporaire de ce type est autorisée afin d’assurer la sécurité des personnes et des biens.

De plus, si une MRC inclut explicitement ces barrières dans son plan de gestion du risque, elle démontre au Ministère qu’elle dispose d’une mesure concrète pour réduire la vulnérabilité, ce qui pourrait faciliter l’approbation de certaines flexibilités dans l’aménagement. En résumé, intégrer les barrières amovibles SBB dans vos plans, c’est cocher la case “mesure d’atténuation” exigée par l’article 145-c du nouveau règlement, tout en restant dans le cadre des ouvrages autorisés.

Bénéfices opérationnels des barrières SBB

Sur le terrain, les barrières anti-inondations en aluminium offrent des avantages pratiques considérables par rapport aux méthodes traditionnelles (sacs de sable, digues de terre) :

  • Déploiement rapide et logistique allégée : Les barrières anti-inondation en aluminium SBB sont légers et modulaires, pouvant être transportés facilement et installés en quelques heures Une petite équipe municipale peut monter une longue section de barrière sans machinerie lourde, ce qui est idéal lorsque le temps presse
  • Efficacité et robustesse : Une fois en place, la barrière forme une digue étanche pouvant retenir jusqu’à 1 mètre d’eau en hauteur. Elle a été éprouvée pour résister non seulement à la pression hydrostatique, mais aussi au courant, aux vagues et à l’impact de débris charriés par la crue. Cela offre un niveau de protection élevé pour les infrastructures critiques et les bâtiments riverains. En termes de performances, une ligne de barrières SBB remplace avantageusement des milliers de sacs de sable en créant une barrière continue sans points faibles. Elle peut protéger des postes électriques, usines d’eau potable, centres municipaux, rues inondables, etc., assurant la continuité des opérations essentielles.
  • Réutilisabilité et durabilité : Les produits SBB sont conçus en aluminium marin haute qualité, ce qui les rend anticorrosion et très durables. Contrairement à un ouvrage fixe en matériaux conventionnels qui peut se dégrader ou nécessiter des réparations après chaque crue, les barrières amovibles peuvent être démontées, entreposées, puis ressorties intactes lors d’un prochain événement. SBB estime la durée de vie de ses barrières à au moins 20 ans, avec de multiples utilisations possibles. Cette réutilisabilité est non seulement économique (on amortit le coût sur plusieurs décennies), mais aussi écologique : elle évite la génération de déchets (comme les sacs de sable souillés à disposer) et n’implique aucune contamination du site. En somme, c’est une solution durable et “verte” dans la gestion du risque inondation.
  • Conformité aux opérations d’urgence : Les coordonnateurs en mesures d’urgence apprécieront la facilité logistique des barrières SBB. Celles-ci peuvent être pré-positionnées à proximité des zones à risque (entreposées dans un entrepôt municipal ou un conteneur aménage SBB) puis rapidement transportées sur site dès qu’une alerte d’inondation est émise. Leur installation ne nécessite pas d’outillage complexe ni de préparation de terrain exhaustive. De plus, les barrières peuvent être déployées même sur des terrains accidentés ou irréguliers, s’adaptant aux rues, trottoirs, cours et rives naturelles grâce à un système modulaire flexible. Après la décrue, le démontage laisse le milieu dans l’état initial, conformément aux exigences de retrait des ouvrages temporaires. Cette flexibilité logistique et réglementaire est un atout majeur pour une municipalité qui veut protéger certains quartiers au besoin sans s’engager dans des travaux permanents longs et coûteux.

Comparaison coût-efficacité

Un des critères décisifs pour choisir entre des barrières anti-inondations temporaires, des ouvrages fixes (murs, digues permanentes) et les méthodes traditionnels (sac de sable), est la coût-efficacité sur le cycle de vie, c’est-à-dire l’investissement initial (CAPEX) et les coûts opérationnels annuels (OPEX) associés.

Construire une digue permanente ou un mur anti-crue représente une entreprise coûteuse : études géotechniques, travaux de génie civil, terrassement, machinerie lourde, parfois expropriation, et désormais une réglementation plus stricte imposée par le nouveau ROPI. Le tout peut facilement atteindre plusieurs millions de dollars pour quelques centaines de mètres. En comparaison, une municipalité qui opte pour des barrières amovibles peut commencer petit, selon ses priorités, et étendre sa couverture progressivement. L’achat initial est de 5 à 10 fois moins coûteux que les ouvrages fixes sans sacrifier l’efficacité.

Quant à l’approche la plus répandue dans l’urgence, les sacs de sable, elle semble bon marché à première vue. Pourtant, une seule opération de déploiement de 200 mètres peut engendrer plus de 180 000 $ de dépenses, une fois comptés le coût du matériel, la main-d’œuvre massive (souvent plus de 4 000 heures de travail), et surtout les frais de transport, de collecte et d’élimination des sacs souillés. Sans oublier : ces sacs ne sont pas réutilisables.

Coûts d’exploitation

Les digues permanentes exigent des inspections régulières, un entretien végétal, des mises aux normes, et parfois des réparations après chaque crue. Le nouveau règlement oblige aussi les municipalités à effectuer une étude de caractérisation tous les 10 ans, générant des coûts techniques récurrents. Même sans événement majeur, ces infrastructures ont un coût annuel certain.

Les sacs de sable, eux, sont à recommencer à chaque inondation. Remplir, poser, ramasser, transporter, jeter… chaque cycle est une perte sèche, tant sur le plan financier qu’environnemental.

À l’inverse, les barrières amovibles SBB nécessitent peu de main-d’œuvre, sont simples à entreposer, ne laissent aucun résidu, et peuvent être redéployées des dizaines de fois. En l’absence d’inondation, elles ne génèrent aucun coût. Résultat : sur une période de 20 ans, les économies peuvent atteindre des centaines de milliers de dollars.

Que l’on considère les coûts directs, la réutilisabilité, la conformité réglementaire ou la rapidité d’action, les barrières amovibles SBB surpassent les méthodes classiques dans presque tous les cas. Les sacs de sable, autrefois incontournables, sont désormais une réponse d’un autre temps, coûteuse et inefficace à répétition. Les digues permanentes, bien qu’utiles dans certains contextes, exigent des budgets, des délais et des ressources que peu de municipalités peuvent mobiliser rapidement.

Leçons applicables au Québec

À l’échelle internationale,  la ville de Venise (Italie) a développé le système MOSE de digues mobiles contre les marées hautes. Plus près de nous, la ville de Winnipeg (Manitoba) déploie depuis des décennies une digue temporaire en remblai pour canaliser la rivière Rouge en crue – un travail titanesque qu’un système modulaire aluminium pourrait simplifier. Aux Pays-Bas, experts mondiaux de l’ingénierie des eaux, des barrières métalliques temporaires protègent certains zones basses tandis que les digues permanentes sont renforcées. Ces cas montrent que même des régions très organisées en protection inondation recourent à des ouvrages temporaires pour combler une brèche ou ajouter une marge de sécurité lors d’événements extrêmes. Le Québec s’inscrit dans cette tendance mondiale en cherchant à combiner ouvrages permanents (digues là où c’est justifié) et ouvrages amovibles pour plus de flexibilité. Chaque inondation majeure survenue récemment a renforcé la conviction qu’il fallait enrichir la “boîte à outils” des mesures disponibles – et les barrières SBB en font désormais partie intégrante.

En conclusion

La résilience aux inondations au Québec n’est plus une option, c’est une nécessité. Avec des outils simples, une planification proactive et des solutions éprouvées comme les barrières SBB, chaque municipalité peut bâtir un avenir plus sûr pour sa communauté.

Ensemble…. soyons prêts.

Sources

  1. Gouvernement du Québec (2025). Règlement sur les ouvrages de protection contre les inondations (ROPI) – Gazette officielle du Québec, 25 juin 2025, 157e année, no 26.
    https://www.publicationsduquebec.gouv.qc.ca

  2. Gouvernement du Québec (2025). Règlement sur l’encadrement d’activités sous la responsabilité des municipalités réalisées dans des milieux hydriques et sur des ouvrages de protection contre les inondations.
    https://www.publicationsduquebec.gouv.qc.ca

  3. SBB Structures (2024). FPS GENERAL 2024 – Comparatif technique et économique entre sacs de sable et barrières amovibles.
    ➜ Document interne fourni par SBB Structures.

  4. Ouranos (2021). Coûts et efficacité des mesures d’adaptation aux inondations – Rapport sur les solutions temporaires et durables face aux crues.
    https://www.ouranos.ca

  5. Fasken (2023). Réforme du cadre légal québécois en matière d’ouvrages de protection contre les inondations.
    https://www.fasken.com

  6. Radio-Canada (2019). Sainte-Marthe-sur-le-Lac : rupture de digue et crise municipale.
    https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1169360/rupture-digue-evacuation-temoignage

  7. Le Devoir (2024). Tempête Debby : plus de 50 municipalités touchées par les inondations.
    https://www.ledevoir.com/societe/environnement/814724/tempete-debby-inondations-quebec

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